Quand la géochimie et la médecine travaillent ensemble !
Le Labex LIO cherche à développer ses recherches sur les biomarqueurs en collaboration avec le laboratoire de géologie de Lyon (LGL). Ils étudient l’évolution de la Terre en observant les transferts de matières grâce à des rapports isotopiques. De la même manière, ces isotopes peuvent donner des indications sur le corps humain et renseigner sur certaines maladies.
La Terre est un système fermé, la matière ne peut donc pas en disparaître ou être rajoutée. Selon la loi de conservation de masse, si un isotope est en excès quelque part, il doit en manquer ailleurs. En mesurant et étudiant les rapports d’isotopes de métaux dans différentes roches terrestres, déterminés par spectrométrie de masse, il est possible d’étudier les flux de matières entre les différents réservoirs d’où proviennent ces roches et les comparer aux états des météorites qui sont représentatives de l’état originel des planètes.
Le corps humain peut également être étudié comme une planète et il est possible d’observer les flux de matières entre les organes, grâce à des rapports isotopiques. Le même principe de base et les mêmes outils de spectrométrie de masse sont utilisés. La géomédecine permet d’aborder différemment les traitements de maladies courantes telles que le cancer, l’ostéoporose, ou l’hémochromatose. Les médecins analysent déjà des variations en quantité de certains facteurs biologiques, là où les géochimistes observent leur qualité, souvent des marqueurs prédictifs de la maladie.
Interview de Vincent Balter, directeur de recherche CNRS au LGL-TPE
Articles réalisé par My Science Work en 2016
Les chiffres clés
2 projets émergents
- CHIMIO
3 recrutés LIO
- Mélanie Simon, technicienne de 3 ans au LGL-TPE
- Ivan Jovovic, doctorant de 3 ans